La courtilière vit, tout comme la taupe, dans des galeries souterraines à la recherche de nourriture. Elle apprécie tout particulièrement les terrains meubles, surtout en milieu frais ou humide, les jardins et les cultures maraîchères correspondent généralement bien à ces caractéristiques.
D’ailleurs, le terme de « courtilière » se rapporte à Courtil qui signifie étymologiquement jardin (clos), « courtilière » est donc le synonyme de « jardinière ».
Ses pattes avant fouisseuses qu’elle utilise comme des pelles pour expulser la terre vers l’arrière sont alors parfaitement adaptées à ce mode de vie. Pour rendre encore plus difficile son observation elle possède une activité principalement nocturne.
Pour espérer l’apercevoir il est préférable de la rechercher entre les mois d’avril et d’octobre durant lesquelles elle se déplace le plus. A cette période, la courtilière se nourrit principalement de débris végétaux, de larves d’insectes et de vers de terre. Elle se prépare alors pour la reproduction qui se déroule pendant l’été. Ainsi elle creuse un nid dans le sol (jusqu’à 40 cm de profondeur) où elle dépose jusqu’à 300 œufs. Les jeunes courtilières restent deux ans sous terre pour réaliser leur métamorphose avant de pouvoir remonter vers la surface.
Autrefois très commune dans tous les jardins la courtilière est à présent une espèce rare. En effet, elle a fait l’objet d’une lutte importante par insecticide au cours du siècle dernier, qui l’a fait disparaître de nombreux territoires.
Ainsi, en Anjou elle reste peu témoignée et dans les Mauges, là où elle est le plus recherchée, la carte de répartition laisse encore de nombreuses communes vierges.
Ses habitudes discrètes peuvent nous laissez espérer que celle-ci soit plus présente que ce que ces observations nous laissent penser. Tout témoignage pour compléter la carte de répartition sera donc précieux et un appel plus particulier est lancé aux jardiniers qui sont susceptibles d’avoir pu revoir ce bel insecte.
Une autre possibilité pour découvrir l’espèce est de prêter attention à son chant ressemblant à un roulement doux et bas les soirs chauds. Seul les mâles émettent ce chant, pour ce faire, ils frottent leurs ailes l’une contre l’autre.
Pour écouter le chant de la courtilière ou de d’autres insectes, rendez-vous sur ce site.
La Courtilière vous intéresse ? N’hésitez-pas à nous faire part de votre avis sur cet insecte peu commun !
Olivier Durand, chargé d’action biodiversité
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Bonjour, j ai aperçu cet insecte a Rochefort en Charente Maritime (17). Je n avais jamais vue un tel animal.
Bonjour j’ai rencontré et photographié ce curieux insecte à Saint Paul en haute Vienne.
Bonjour,
N’hésitez à nous envoyer les photos par mail : o-durand@cpieloireanjou.fr
Bonjour, nous avons des courtilieres dans notre jardin à Valanjou 49670, découvertes en arrachant nos pommes de terre qu’elles doivent apparemment grignoter… !
Bonjour,
N’hésitez pas prendre des photos et à nous les envoyer par mail : o-durand@cpieloireanjou.fr.