La biodiversité au bord des autoroutes !  

Une étude sur le rétablissement des continuités écologiques : l’analyse de sept écoducs à travers la pose de pièges photographiques.

Les infrastructures linéaires de transport (routes, autoroutes, voies de chemins de fer, lignes électriques, …) constituent un réel obstacle à la biodiversité soit du fait des collisions, soit parce qu’elles fragmentent les habitats (en coupant une forêt en deux, une route isole deux populations d’une même espèce, qui vont finir par s’appauvrir génétiquement).

Dans le cadre du Plan de relance autoroutier mis en place sur le réseau Cofiroute, un programme de rétablissement des continuités écologiques pour la petite faune terrestre et piscicole est mis en œuvre par Vinci Autoroutes.

Parmi ces équipements déjà réalisés, plusieurs écoducs ont été aménagés pour la petite faune. Sept écoducs sont aujourd’hui construits sur l’A11 et l’A81. Après leur mise en service, des pièges photographiques de type cuddeback E3 associés à un piège photo à vibration ont été installés dans chacun des écoducs. Chaque animal passant dans l’écoduc est photographié. La totalité des ouvrages a été suivie durant six mois.

Ces six mois de suivi ont permis de constater la fonctionnalité ou non de chacun des ouvrages en fonction des différents cortèges d’espèces. Par ailleurs, le comportement des différentes espèces face aux dispositifs photographiques a été analysée. Le CPIE Loire Anjou a été chargé d’étudier ces résultats photographiques.

La première année d’étude nous permet de constater que l’ensemble des ouvrages est fréquenté par la faune sauvage. En moyenne, ce sont sept espèces photographiées par ouvrage. Les espèces les plus représentées sur le territoire d’étude sont le Blaireau Meles meles, le Renard roux Vulpes vulpes et la Fouine Martes foina.

Alors que les espèces citées utilisent l’ouvrage pour se déplacer, celui-ci remplissant donc ici sa fonction première de rétablissement des continuités, des petites espèces (souris, mulots…) empruntent davantage l’écoduc comme zone de repos ou d’alimentation. A aucun moment elles n’ont traversé l’ouvrage.

Dans la poursuite de ce projet, le CPIE Loire Anjou étudiera entre 2018 et 2019 six nouveaux écoducs.

Les nouvelles analyses confirmeront peut-être nos premières impressions que la totalité des ouvrages semble fonctionnelle pour les espèces ciblées.

Tiphaine Heugas, chargée d’action biodiversité
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